mardi 19 février 2019

Liberté en boite

La France est le pays de la contestation permanente. Tout est sujet à manifester son mécontentement. Et à force de se plaindre de la pluie et du beau temps, nous en sommes venus à accepter cette forme de contestation permanente comme un bruit de fond dans notre existence. Pendant ce temps une certaine forme de liberté est mise en boîte.
 
Les exemples sont multiples. L’objectif affiché est toujours de répondre à un besoin, réparer une erreur, garantir la sécurité, rester en bonne santé ou soigner. La plupart des citoyens ne voient aucun inconvénient, ou ne se penchent pas sur les conséquences d’exposer leur vie sur les réseaux sociaux, voir des publicités apparaître en fonction des dernières recherches ou site visité sur le web. Ils répondent qu’ils n’ont rien à cacher. C’est effectivement vrai pour quasiment tous les citoyens dans un certain contexte et environnement. Mais si toutefois ce contexte ou cet environnement se modifiait dans un avenir plus ou moins proche, on aurait participé tous à donner les chaines qui nous lieraient demain.
 
Des écrivains de littérature dystopique comme George Orwell avec son célèbre roman 1984 (1949), Aldous Huxley avec Le Meilleur des mondes (1932), Ray Bradbury avec Fahrenheit 451 (1953), Ira Levin avec Un bonheur insoutenable (1970) ou bien plus récemment Lois Lowry avec Le Passeur (1993), et bien d’autres, ont avec leurs romans invité l’Homme à se questionner sur les risques de l’avènement de sociétés où la vie de chaque citoyen est sous contrôle. Des sociétés où tout est pensé pour atteindre une forme de « bonheur », de « perfection », « d’ordre ».
 
Le point commun dans tous les modèles de sociétés exposés dans ces romans est l’absence de liberté. Une absence qui est imposée à chaque fois par un régime totalitaire. C’est sur ce point précisément que l’époque actuelle est incroyable. Depuis plusieurs années, aucun régime n’impose des objets connectés offrant des données croissantes au Data Center. Aucun régime n’impose de mettre sur la place publique sa vie privée en l’affichant sur les réseaux sociaux. George Orwell serait sûrement stupéfait de constater que les outils qui pourront dans un des futurs possibles être utiliser contre les citoyens auront été payés avec leurs propres deniers et qu’ils auront fait l’objet de toutes les attentions de la part de leur propriétaire. Comme le disait un jeune adolescent à sa mère un dimanche matin dans le tram « mon téléphone, je l’aime comme un membre de ma famille … ».
 
Une liberté en boite ? mais pas n’importe quelle boite, cet écrin fascine et fait perdre tout sens critique… pour le moment.

lundi 1 janvier 2018

Ce qui change au 1er janvier 2018 …

Parmi les nombreux changements de début d’année, un changement en particulier a fait l’objet de vifs débats durant des mois : les vaccins.
Au 1er janvier 2018 le fameux vaccin DTP qui permet la vaccination contre la Diphtérie, le Tétanos et la Poliomyélite est remplacé par un nouveau « cocktail » comprenant onze vaccins obligatoires pour les enfants nés à partir de ce 1er janvier. En clair au vaccin DTP sont ajoutés les vaccinations suivantes contre : la coqueluche, la rougeole-oreillons-rubéole, l’hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae, le pneumocoque et le méningocoque C.

Ce nouveau cocktail vaccinal sera indispensable à chaque enfant pour être admis à la crèche, à l’école,…Ce qui est nouveau également c’est la série de menaces adressée aux parents récalcitrants, menaces allant de fortes amendes, à l’emprisonnement en passant par la possibilité pour l’enfant d’attaquer ses parents en justice s’il subissait à un moment donné un préjudice au niveau de sa santé en raison de l’absence de vaccination faite par ses parents.
Mais mieux qu’un long discours sur le sujet voici quelques vers écris suite à l’annonce faite par la ministre de la santé de rendre 11 vaccins obligatoires et les sanctions encourues en cas de refus.
 
Vaccins obligatoires
 
 Onze vaccins obligatoires
Sans aucune échappatoire
En cas de désobéissance
Tombe la sentence
Les parents sont condamnés
A voir leurs enfants déscolarisés
En complément de l’éviction
En cas de non vaccination
L’establishment a tout prévu
L’enfant non vacciné
Qui deviendrait handicapé
Pour la raison précitée
Pourrait avoir le droit d’assigner
En justice ses parents
Ainsi tout naturellement
Otons à présent le voile pudique
De ce prétexte de santé publique
Regardons les possibles raisons
De cette extravagante déraison
S’il est légitime de se préoccuper
De vouloir conserver
A tous une bonne santé
Il est vraiment regrettable
Et en tout point détestable
De voir les moyens déployés
Afin de faire céder
Les parents désespérés
De devoir faire vacciner
Leurs nouveaux nés
Avec un cocktail démultiplié
De souches sans cesse augmentées
On peut se poser la question
A qui profite vraiment la vaccination
Nul doute que ce n’est pas aux parents
Ni même à leurs enfants
Dans cette bataille qui fait rage
Qui les prend en otage
Toutes ces mesures totalitaires
Complètement arbitraires
Laissent un goût amer
Dans ce pays parfois libertaire
On ne saurait pourtant laisser faire
De telles pratiques sans s’élever
Afin que « Liberté, Egalité, Fraternité »
Ne soient pas seulement réservées
Au fronton des bâtiments publics
Mais retrouvent toute leur place dans notre République.

 



 
 


 




mardi 23 août 2016

Ils pensent pour nous.

Faut-il s’inquiéter ou se réjouir sur le fait qu’Ils pensent pour nous ? Ils, les robots, et plus largement tous ces systèmes d’intelligence artificielle intégrés dans le moindre appareil technologique que nous utilisons quotidiennement.
Ce printemps 2016 des affiches promotionnelles fleurissaient dans la capitale pour inviter le passant à se rendre à la Foire de Paris afin de rencontrer « Ceux qui pensent le futur ». L’invitation attire le regard. Sur l’affiche, le Penseur de Rodin, qui réfléchit à notre avenir, a subi une métamorphose. L’homo sapiens a laissé place à … un robot humanoïde. Plus loin dans la vitrine d’un fleuriste, est exposée en décoration la statuette d’un Bouddha. Mais là aussi le changement est présent. Le Bouddha est représenté par un robot humanoïde.

Ces deux exemples illustrent l’utilisation, en apparence anodine, de l’art sous ses différentes formes d’expression pour véhiculer certains messages. A chaque fois, on peut s’interroger sur l’objectif de remplacer l’être humain par une forme humanoïde. Est-ce uniquement pour les créateurs de ces représentations la volonté d’apparaitre comme porteur d’un message moderne en mettant en avant un aspect technologique tel que robotisation ? Ou bien est-ce une manière de faire accepter la technologie actuelle et futur en entrant dans le subconscient des individus par la substitution de l’image de l’homme pensant par le robot humanoïde pensant ?

jeudi 3 mars 2016

L’appel du 26 Avril

Du 11 mars 2016 au 26 avril 2016, à l’initiative de l’association Brut de Béton (www.brut-de-beton.net) un appel est lancé pour éveiller les consciences des citoyens sur les conséquences du nucléaire.

Le 11 mars 2016 sera la journée de commémoration des 5 ans écoulés depuis la catastrophe de Fukushima et le 26 avril 2016 la journée de commémoration des 30 ans écoulés de la catastrophe de Tchernobyl.
L’objectif de cet appel du 26 avril est de sensibiliser, d’informer les habitants sur le sujet du nucléaire à travers une forme d’expression différente faisant intervenir des artistes, comédiens, journalistes, photographes,…

Il est surprenant de constater que dans un pays avec une quantité importante de centrales nucléaires, nous soyons si peu informer sur ce domaine, que nous soyons ignorants de la signification réelle de certains termes employés par le lobby du nucléaire pour nous rassurer.

Au-delà de sept semaines consacrées à ces commémorations, c’est bien de l’avenir que nous voulons pour la planète et ses occupants dont il est question.

dimanche 7 février 2016

L’ère technologique

La technologie est omniprésente dans notre quotidien. Elle prend une place considérable dans tous les domaines de nos vies. Elle sait se rendre indispensable et après avoir longtemps été cantonnée au fonctionnement matériel, elle s’étend aujourd’hui au vivant.

A chaque problème, sa « solution » technologique :
  •  Réchauffement climatique ? Certains répondent géo-ingénierie.
  •  Pour lutter contre la dengue, maladie transmise par le moustique « tigre » ? Des sociétés privées relâchent dans la nature, moyennant finance, des moustiques génétiquement modifiés.
  • Un enfant atteint d’une maladie rare ? Le « Bébé-médicament », «bébé du double espoir», «bébé-docteur», un enfant sélectionné au stade embryonnaire afin de pouvoir soigner un aîné malade.

-      Les champs d’action de la technologie sont immenses. Un des secteurs d’exploration : l’humain augmenté. L’idée n’est pas nouvelle. La mythologie, les contes et légendes regorgent d’êtres humains possédant des capacités étonnantes. Et le regain d’intérêt pour les super héros Marvel témoignent de cette fascination de la société pour la technologie appliquée au vivant. L’Homo sapiens, l’espèce humaine actuelle semble de moins en moins une référence d’homme moderne. Le nouvel homme moderne aura probablement une micro puce implantée dans son cerveau afin d’augmenter ses capacités neuronales, des organes de synthèses pour suppléer les déficiences de ses propres organes, l’homme moderne sera ultra connecté.
L’ère technologique a déjà débuté. Elle nous est vantée comme solution à nos multiples problèmes. Elle nous promet une vie meilleure.
Meilleure pour qui ? Meilleure pourquoi ? Une privatisation du vivant ? Une humanité avec des classes sociales qui seraient établies à partir de son patrimoine génétique modifié comme dans Le meilleur des Mondes le roman d'anticipation dystopique, écrit en 1931 par Aldous Huxley.


L’ère technologique : l’évolution pour une certaine humanité vers l’éternité ?

dimanche 30 août 2015

A l’ombre du réchauffement climatique

Le réchauffement climatique, où plutôt comment limiter ce réchauffement planétaire en dessous des 2°C, est l’un des grands enjeux de cette fin d’année 2015. Avec la COP21 qui approche à vive allure, les réunions, conférences, se multiplient afin de trouver un consensus efficace et satisfaisant pour tous.
A l’ombre de ce sujet brûlant, se cache un autre enjeu majeur avec la course aux modifications génétiques sur l’être humain. Une véritable bataille qui se profile en toute discrétion.

En avril 2015, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité une équipe scientifique chinoise a modifié le génome d’embryons humains. Pour cette première mondiale, cette expérience a été réalisée sur des embryons non viables. Mais si cette même expérience avait été réalisée sur des embryons viables … les modifications de l’ADN réalisées se seraient retrouvées dans les cellules sexuelles et auraient pu ainsi être transmises aux descendants. Cette « prouesse » scientifique entrouvre la boite de Pandore. Avec elle resurgit le spectre de l’eugénisme. Si la communauté scientifique mondiale s’engage sur cette voie, des « bébés à la carte » pourront être proposés dans un futur proche. Prémisse de ce potentiel futur, le plus gros centre mondial de séquençage de l’ADN recueille actuellement le matériel génétique de plus de 2000 surdoués au QI hors norme afin de trouver des variants génétiques qui expliqueraient peut être à l’origine de ces capacités exceptionnelles.

Le 26 mai 2015, la Maison Blanche a réagi via le conseiller du Président pour la Science et Technologie et a déclaré « que la modification des gamètes humains à des fins cliniques était une ligne à ne pas franchir pour le moment et que les choix faits dans un seul pays peuvent affecter tous les autres. ».
Une conférence internationale doit réunir en octobre des chercheurs pour discuter des multiples conséquences de ces recherches génétiques sur des cellules humaines à un stade aussi précoce. Mais il y a fort à parier, que si l’un des pays franchit la ligne en effectuant des modifications de l’ADN d’embryons humains viables, la guerre génétique serait lancée et toute la littérature et la filmographie dystopiques sur le sujet deviendraient notre réalité.

Pour en savoir plus :
L’article « Sommes-nous aux portes de Gattaca ? » - Les Echos le 24.08.2015 :
http://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/021210249760-sommes-nous-aux-portes-de-gattaca-1147286.php

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/diplomatie-scientifique/veille-scientifique-et-technologique/etats-unis/article/modification-du-genome-humain-la-maison-blanche-prend-position

dimanche 21 juin 2015

Filière poulets / éthique :

En partant du thème manger « made in France », la chaîne télévisée M6 diffusait le 17 juin 2015 à 20h55 l’émission « Les chefs contre-attaquent » (http://www.m6.fr/emission-gaspillage_alimentaire_les_chefs_contre_attaquent/). Dans ce reportage quatre chefs cuisiniers français enquêtaient sur le contenu des réfrigérateurs de nos concitoyens. Leurs enquêtes mettaient en lumière certaines pratiques où la notion d’éthique était mise à mal.

Le reportage nous faisait voyager en Inde pour découvrir l’étonnante culture du cornichon. Un Cucurbitaceae, cultivé pour ses fruits, consommé principalement comme condiment mais complètement inconnu des indiens. Pour 80€ par mois, des femmes en sari aux couleurs chatoyantes ramassaient sous un soleil torride ces fruits. A ce stade du reportage, on se dit que la rémunération est vraiment modique mais ces femmes arborent de si beaux sourires que l’information semble pouvoir être acceptée. Ensuite vient l’explication sur le travail des hommes sur l’exploitation. Ils arrosent de pesticides les plants de cornichons. Certains de ces pesticides sont interdits en Europe depuis plusieurs années. Pour effectuer cette tâche, leur protection est dérisoire pour ne pas dire inexistante. L’homme ne se plaint pas, il indique juste qu’il avait des maux de tête et des nausées au début mais qu’il s’était habitué …

Autre continent : le Brésil. Autre filière : les poulets. Une ville entière consacrée à l’élevage ultra court de ces volatils. La rentabilité est maximale et fait du Brésil le plus gros exportateur mondial de poulets. La visite d’un élevage montre quelques images surprenantes. Celles de poulets, gavés d’antibiotiques et nourris aux OGM, faisant le grand écart, leur poids acquis trop rapidement au détriment de leur squelette, ne leur permettant pas de tenir debout.
A la suite de ce reportage, son contenu  et la description de ces poulets faisant le grand écart a été faite à un jeune enfant d’une dizaine d’années qui a conclu qu’il ne voulait plus manger de nuggets, plat qu’il appréciait pourtant jusque là.

Le bon sens et l’éthique semblent des notions présentes chez les enfants. Et si la solution pour une économie plus équitable à tous les niveaux était de retrouver cet enfant en chacun de nous afin que nos choix de consommation soient en accord avec une certaine éthique.